Colloque intermédiaire de RES-TMO « Énergies renouvelables et les défis pour un système énergétique décarboné »

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Le 1er décembre dernier, le projet RES-TMO a présenté les résultats obtenus à mi-parcours par les six lots de travail. Ce colloque a eu lieu en ligne et comptait une soixantaine de participants provenant des milieux académiques, associatifs, industriels et politiques. Il a été organisé par le bureau de coordination du projet en collaboration avec le réseau trinational des acteurs de l’énergie et du climat du Rhin supérieur TRION-climate e.V. Le conférencier d'honneur était M. Georges Walter, Directeur de l’environnement du Conseil départemental du Haut-Rhin en France.

L’analyse des potentiels de production d'énergie renouvelable (EnR) et de stockage montrent que la région dispose du potentiel nécessaire pour combler ses besoins, au moins en ce qui concerne l'électricité, mais à la condition que les projets développés soient rentables et acceptables pour la population. La modélisation des systèmes énergétiques a permis de souligner l’importance de développer les technologies de stockage pour répondre à une demande plus élevée que l’offre, compte tenu de la nature intermittente des EnR. Le développement de technologies intelligentes, tels les micro-grids dotés de compteurs intelligents, permettraient également de mieux aligner la demande avec la production, mais soulève la question de la cyber-sécurité. Grâce à un démonstrateur micro-grid à l’Université de Haute-Alsace et un simulateur en temps réel, les chercheurs ont pu expérimenter différentes approches pour protéger le réseau des cyberattaques et développer des méthodes de résilience.

La deuxième partie du colloque s’est concentrée sur les aspects socioculturels, juridiques et économiques de la création d’un marché intégré basé sur les EnR dans le Rhin supérieur. L'importance pour chaque pays d'assurer la sécurité énergétique mène à des enjeux d’acceptabilité sociale des réformes, du choix de la technologie utilisée, des coûts des infrastructures et de rachat de l’énergie produite ainsi que de la taille et la gestion du réseau. De plus, pour développer un modèle viable, il faut une répartition des coûts équilibrés entre les pays ainsi qu'entre les différents acteurs territoriaux (par exemple, les gestionnaires de réseau, les entreprises d'énergie, les utilisateurs finaux et les prosommateurs d'énergie). Les coopératives d’énergie présentent une solution pour une plus grande résilience énergétique. Cette forme de gouvernance, en donnant une place aux acteurs locaux, offre une plus grande démocratisation.

Après cet après-midi de présentations et de riches débats entre experts et participants, il a été conclu que la transition énergétique ne pourra se produire que par une coopération transfrontalière donnant une place aux acteurs locaux de l’énergie et prenant en compte les différents aspects technologiques et sociaux dévoilés par ces résultats de mi-parcours.